On l'aura vu dans les articles précédents, mon réveil s'est invité dans mon quotidien d'abord de manière très douce, puis de plus en plus appuyée, jusqu'à cette vision difficile où je me suis vu mourir sacrifié(e) alors que je n'étais qu'enfant.
Lorsque j'ai pu commencer à me sentir suffisamment confiant dans mes ressentis et dans la réalité de ce qui m'arrivait, et que les secousses émotionnelles se sont calmées, j'ai compris une chose FONDAMENTALE: cela a toujours été là, en moi. Simplement, soit je n'en avais pas pris conscience, soit je l'ai senti mais occulté.
Je me suis donc penché sur mon passé dans cette vie-ci : ai-je des indices, des sensations, peut-être déjà des expériences inhabituelles, que j'aurai rencontré pendant mon enfance et/ou mon adolescence ?
Je liste donc ici quelques éléments qui me semble possiblement intéressants :
Depuis l'enfance, j'ai toujours eu cette conviction chevillée au corps, que "quand on meurt, là où l'on va, on sait, on voit et on comprend tout".
La première fois qu'enfant, j'ai été exposé au décès d'un proche, je me souviens que je ne pleurais pas, car je sentais que la personne décédée... allait bien ! Je me souviens aussi du malaise que cela a généré en moi, je sentais qu'il fallait se réjouir mais tout le monde pleurait. Tout cela est loin maintenant, mais j'ai cette image très nette dans l'église, où je suis assis et j'ai envie de dire à tous que non, il ne faut pas pleurer, ELLE VA BIEN !
Parlant d'église et de religion, il y a là aussi un espace où le malaise a toujours été source de problème pour moi: il y a certes l'ennui que ressent un enfant que les parents emmènent à l'église tous les dimanches, debout-assis-debout-chanter-assis-arrêtedet'agiter! Mais surtout, c'est cette impression que ça ne va pas, que ce n'est pas ça. Que Dieu est dans mon cœur et qu'il n'y a besoin de rien d'autre. Que ce n'est pas ce que Jésus voulait.
Je me souviens que je jouais avec un pendule: j'avais eu un petit fantôme Playm*bil qui était équipé de son boulet au bout d'une chaîne ; j'avais rallongé la chaine avec une ficelle et je m'amusais à lui poser des questions et il me donnait un "oui" ou "non" en guise de réponse, en tournant en sens horaire ou anti-horaire. Avec le recul, je n'ai jamais trop compris d'où me venait ce jeu.
J'ai senti la mort de ma grand-mère paternelle, je savais qu'elle était décédée avant que nos parents ne nous l'annoncent. C'est très ancien mais il me semble même avoir eu une vision d'elle décédée. Il y a aussi le décès de mon père, je ne l'ai pas senti aussi clairement que pour ma grand-mère, mais je me souviens que mes tripes se sont nouées (de peur ?) lorsqu'il a prononcé cette phrase : "on te voit le week-end prochain ?" Il me déposait à la gare, je repartais pour mes études supérieures. C'était la dernière fois que je le voyais.
A l'adolescence, à l'heure où l'on a souvent un penchant pour l'horreur, le paranormal et où l'on joue à se faire peur en faisant du spiritisme, j'ai tenté quelques fois de faire de l'écriture automatique. Cela n'a pas marché du premier coup, mais quelle surprise quand ma main s'est mise à bouger toute seule, un soir ! Et quand j'ai demandé qui écrivait, cela a tracé sur le papier: "grand-père" ! Je savais que c'était mon grand-père paternel, qui est décédé quand j'avais deux ans ! Je me rappelle que ce soir-là, j'ai eu tellement peur de sentir ma main bouger seule que je n'ai jamais recommencé. J'aurais probablement pu et du, puisque ce cher grand-père ne m'a jamais vraiment quitté, et qu'il est toujours à mes côtés aujourd'hui !
Evidemment, tout cela est ancien, et la mémoire évolue et modifie les souvenirs au cours du temps: je ne prête donc qu'un crédit très faible à ces éléments. Mais comme certain.e.s d'entre vous m'ont contacté pour échanger en privé car mes aventures trouvent écho auprès d'eux, je trouvais tout de même intéressant de les partager.
Reste la conviction intime: "c'était là depuis le début, mais ENFIN JE M'ACCEPTE !"
Merci de m'avoir lu !
Crédit photo: Qimono
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