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juliengautherot

Le (très) délicat job de passeur d'âme (Jonathan et son couteau)

Je reprends la plume pour un petit post, afin de partager une aventure qui le mérite. Si vous avez lu mon livre (ren)Essence, vous savez donc qu'il m'est déjà arrivé d'avoir des contacts avec des personnes défuntes, voire d'assister (plus que de faire ce genre de chose moi-même !) à un passage d'âme.


[Je fais ici un court aparté : on lit beaucoup de choses sur ces fameux passeurs d'âme, et beaucoup "feraient passer" des âmes comme on glisserait un simple courrier dans la boite aux lettres. En réalité, les humains n'ont absolument pas ce pouvoir, un passage d'âme c'est d'abord et avant tout "l'invisible d'en-haut" qui travaille avec "l'invisible d'en bas", et l'humain-passeur n'est qu'un modeste et bien humble relais. Il faut comprendre que l'âme "coincée" en bas se sent plus proche de nos énergies terrestres et matérielles, que des énergies célestes et subtiles. C'est pourquoi il lui est plus facile de passer par un humain pour comprendre et accepter son état, ce qui ouvre vers le passage dans la lumière. En somme, être passeur c'est juste être là au bon endroit, au bon moment ! Fin de l'aparté.]


J'avais notamment relaté des échanges étonnants, comme par exemple ici avec le passage non abouti de Théophile, ou encore là avec Francine qui voulait surtout faire rétablir des vérités sur sa mémoire.


Cela faisait deux ou trois jours que je sentais une énergie un peu dérangeante dans notre maison. Même Angus le chat, d'habitude si placide, était devenu stressé et allait souvent se terrer sous le lit d'un seul coup.


Et hier soir, cela n'a pas loupé : contact. Je commence par ressentir cette présence, elle est lourde et je la sens très en colère. C'est une colère qui bouillonne, et c'est celle de quelqu'un de jeune, elle est explosive. Je demande qui est là : "Jonathan".


Je ressens alors une vive douleur dans le ventre.

"Quel âge as-tu ? je demande.

-16 ans.

-Tu as mal au ventre ?

-Oui. Couteau !

Là, une douleur encore plus vive se fait sentir. Je grimace et gémis, mais je poursuis.

-Qu'est-ce que tu veux, Jonathan ?

-Me venger ! Quand ils reviennent ! Leur faire payer !

-Oui mais tu ne peux pas... est-ce que tu réalises que tu es mort ?

***Silence***

-Tu sais, tu n'as plus grand chose à attendre, là où tu es ! Tu ferais mieux de monter dans la lumière... je finis par lâcher.

***Nouveau silence***


Il est plus de 23h et je suis fatigué, j'ai envie que cela cesse rapidement. Jonathan doit le sentir, car soudain je ressens que sa colère s'est muée en peur. Il redoute aussi le nettoyage énergétique de la maison que je m'étais promis de faire dès le lendemain, justement à cause de sa présence lourde que nous ressentons. Je sens qu'il a peur que je le fasse partir et qu'il se retrouve désœuvré et coincé dans son enfer personnel.


Je reprends :

"Tu sais Jonathan, je n'ai pas plus envie de te chasser que ça, j'aurais même plutôt envie de t'aider !"

Il se tait, je capte son hésitation. J'insiste :

"Tu sais, ceux qui t'ont planté ce couteau dans le ventre sont surement déjà là-haut ! Tu ne peux plus te venger ! Mais tu peux les retrouver pour faire la paix avec eux."


Pic de colère, la douleur dans mon ventre devient subitement aigüe. Puis Jonathan se radoucit, je crois qu'il comprend ce qui se joue pour lui. Je le sens cependant un peu perdu.

"-Est-ce qu'il y a là-haut quelqu'un auquel tu tiens, qui pourrait venir te chercher ?

-Hilda... Grand-mère..."


Je demande alors à ce que Hilda puisse venir chercher son petit fils, et d'un coup le passage s'ouvre, et c'est à nouveau cette bouffée d'énergie tellement subtile et pétillante comme l'air vif du matin qui m'emplit tout entier. Hilda est là, et Jonathan finit par la suivre. À la proximité de Hilda, j'ai cette pensée soufflée par elle que c'est elle qui l'a élevé, dans une ferme non loin d'ici, et que son petit fils a toujours été influençable et doué pour se mettre dans de mauvaises situations. Au moment où je sens le passage se refermer, me parvient un "...merci Julien..." très lointain, comme chuchoté au travers d'un mur.


Content de moi et me sentant maintenant mieux, je m'endors rapidement.


Au petit matin, alors que je me mets en méditation, j'ai subitement l'image de mon esprit-guide Cornes-de-renne devant moi. Il me regarde intensément, et je comprends que c'est en lien avec ce passage nocturne. Il veut m'en parler, il y a une leçon cachée pour moi ici ! Comme il me fait beaucoup travailler sur la distinction entre les énergies subtiles et le mental, je me dit qu'il s'agit probablement de cela. D'autant qu'il tapote sa tempe avec son index !

"Trop de mental, c'est ça ? je demande.


Il me fait signe que oui. Il faut savoir qu'il parle très peu, communique beaucoup par le regard, ou en m'insufflant des pensées via l'intuition.


"Quoi ? J'ai tout inventé ?"

***Non***


Je me sens un peu soulagé. Je continue :


"Est-ce que les informations que j'ai captées sont justes ?"

***Oui***


"Alors quoi ? Peux-tu m'aiguiller s'il te plait ?"


Il m'envoie alors par intuition cette pensée que j'ai été beaucoup trop directif avec Jonathan. Si moi, j'avais rapidement compris la situation de ce dernier et savais de fait où l'emmener, Jonathan avait de son côté tout un cheminement à faire pour comprendre seul tout ce que, moi, je lui ai donné directement.


C'est d'ailleurs une ligne rouge en coaching, on appelle cela "poisson-canne à pêche". Face à quelqu'un qui a faim, il vaut mieux lui apprendre à pêcher que lui donner du poisson, car ainsi on contribue à le rendre autonome dans ses apprentissages et son cheminement. Le don de poisson n'est réservé que pour les cas sévères et urgents, lorsque la personne accompagnée est trop en souffrance et n'a plus la ressource en elle pour y arriver seule.


Et si c'est une chose sur laquelle je reste très vigilant quand je suis en coaching avec "de vrais gens", et bien je suis tombé dans ce piège pour un passage d'âme nocturne !


Là-dessus, Cornes-de-renne me rassure et me fait comprendre que le passage a fonctionné, que Jonathan a bien fait un pas en avant dans son chemin d'âme. Et que j'ai donc travaillé correctement. MAIS ce travail aurait pu être beaucoup plus apprenant pour Jonathan, qui aurait pu faire DEUX pas en avant, si j'avais été moins directif et plus subtil dans mon approche. Car il est possible que Jonathan se prenne de nouveau les pieds dans ce même tapis de l'envie de vengeance aveugle, dans une prochaine expérience de vie : je l'ai aidé à se débloquer, oui, mais pas tellement à apprendre POURQUOI il était ainsi bloqué.


À ma décharge, il était tard et j'étais fatigué. Il n'empêche : il est de ma responsabilité de faire mon job correctement, ou de refuser ou retarder la mission si j'estime ne pas être capable de la faire correctement sur le moment.


Et si cela faisait un moment que je n'avais plus partagé de post, il m'a été demandé de partager cette anecdote, qui pourrait servir à d'autres !


Merci de m'avoir lu !

Julien


Source image : Pixabay








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