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juliengautherot

Et le mental dans tout ça ? (feat. Diego)

Le mental, l'égo... Quand on a la conscience qui s'éveille et s'élargit, quand on a le cœur qui se met à vibrer comme jamais d'une joie enfantine et bouillonnante, que fait-on de ce machin encombrant notre encéphale, qui se tapit dans la moindre de nos pensées, pompe toute notre énergie mentale et la redirige vers LUI pour son propre profit ? comment gérer ce tyran de chaque instant ???


Et bien aussi curieux que cela puisse paraître, j'ai récemment découvert le pouvoir magique de... LE REMERCIER.


Le fait est que lorsque l'on décolle dans l'éveil spirituel, et/ou que l'on s'intéresse un peu au développement personnel, à vivre dans l'instant présent, écouter son intuition, à activer la loi d'attraction, suis ton cœur il connaît le chemin... et tous les merveilleux outils et belles phrases dont on nous vante les mérite dans les bouquins de dév'perso, on nous invite à écouter la voix du cœur mais le mental / l'égo sont régulièrement mis au ban et accusés de tous les maux.


"Ah oui mais là t'es dans le mental"

"Laisse l'égo au vestiaire"

"Le mental te freine"


C'est quoi le mental ? des pensées lourdes, repliées vers soi, un pilote automatique qui vit en permanence en comparant la situation présente à un passé douloureux, et se projetant avec angoisse vers un futur hypothétique, englué dans les schémas, les croyances et les filtres dictés par son inconscient et ses peurs primales.... mais euh. Quel méchant égo. Quand on prend conscience de son omniprésence et de ses mécanismes, on a presque envie de détester cette part de nous-mêmes.


En réalité, je lui dois beaucoup, à mon mental. Je ne serais pas ce que je suis, là où j'en suis, sans lui. Il m'a tenu debout, m'a poussé à agir et réagir, en affrontant toutes les situations de la vie, surtout les plus dures. Il a appris, dans la douleur, la honte, les réprimandes, les humiliations, les attentes démesurées des autres et de la société. Avec brio (avec qui ?)


C'est bien simple: si mon égo était un pote à moi, connaissant son histoire, j'aurais beaucoup de compassion et d'admiration pour lui. Un respect énorme.


Toutefois, afin de mieux maîtriser la bête surtout quand elle part dans des cogitations infinies et compliquées, j'ai pris l'habitude de donner un p'tit nom à cet partie de moi: je l'ai baptisée Diego. Je trouve ça percutant, un peu exotique, et puis ça sonne bien égo / Diego.


Jusqu'à ce que je réalise que cela avait même un réel sens phonétique: Diego = "Dis, Égo"


Jusqu'à ce que je réalise qu'une chanson que j'aime beaucoup est "Diego, libre dans sa tête" de Michel Berger. "Derrière des barreaux, pour quelques mots qu'il pensait si fort..." Effectivement, ce mental qui voudrait être libre mais qui est enfermé dans la tête, qui voit le monde à travers les barreaux de sa cellule psychologique... intéressante allégorie 🤔


Puis quand on écoute cette chanson, vient le passage "Et moi qui danse ma vie, qui chante et qui rit, je pense à lui..." mais... ce Moi qui danse et chante librement, c'est qui ? ne serait-ce pas le cœur, l'âme ? 🤔🤔🤔


Bref, fin de la digression poético-philosophique, revenons à notre mental. L'intérêt que j'ai trouvé à lui donner un nom c'est que cela me permet de me désidentifier de ce processus automatique: "mes pensées ne sont pas moi". Cela facilite la prise de recul et la reconnexion au cœur quand la situation dérape, pour mieux gérer ma vision de la situation et mes réactions. Tout en reconnaissant l'existence et les besoins fondamentaux de ce mental : "Diego, je te comprends, je te remercie d'essayer de prendre soin de moi... mais là tu déconnes !" Et ça, ça l'apaise ! C'est magique !


J'essaye donc désormais de ne plus reléguer le mental à un rôle de bête noire maléfique, narcissique et avide de reconnaissance, mais de remercier Diego pour ses interventions, car il ne fait que son boulot de gardien de la tête: me maintenir en vie, en bonne santé et si possible en gardant la face. Et il le fait à la lumière de son histoire compliquée. "Peace, Diego ! Merci mec ! Laisse donc un peu le volant au cœur, laisse toi conduire et chouchouter, pour une fois !"


Ce qui me fait penser à cette citation d'Alfred Adler "Suis ton cœur mais prends ton cerveau avec toi." J'ajouterais "Et surtout, prends soin de l'un autant que de l'autre."


Merci de m'avoir lu ☀️


Crédit photo : Beligte




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